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le blog du rjt-cd
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17 juillet 2007

Rosso: Métamorphose d'une commune

Par Djigo Aboubakry

Moins de six mois après son élection le Pr. Fassa est en action. Il s’est attaqué résolument au problème de l’assainissement de la ville dont le visage est entrain de changer. Rosso connaît une véritable métamorphose et les visiteurs qui connaissaient la ville ont du mal à la reconnaître. Sites de transit pour les ordures, poubelles, remblaiement des axes, des actions concrètes qui ne demandent pas nécessairement pour leur réalisation, des sommes colossales mais des actions pour lesquelles il faut un minimum de cœur, un minimum d’imagination et un minimum de dynamisme. Le nouveau maire a du cœur, il a de l’imagination et il est dynamique.

En collaboration avec plusieurs ONG locales, la commune a défini une politique de collecte des ordures qui donne déjà des résultats positifs. Des sites de transit ont été définis par les populations et la commune a construit des édifices pour la collecte des ordures. Plusieurs dizaines de dépôts d’ordures aux couleurs de la commune (comme pour tous les véhicules de la mairie) sont éparpillés dans tous les quartiers de la ville. Les camions de la commune passent régulièrement pour l’enlèvement de ces ordures qui sont déposées à la décharge publique aménagée au nord de la ville. Les équipes de balayage se relaient et il est devenu banal de les voir à l’œuvre  en pleine nuit notamment autour des marchés. Les rossossois disent en plaisantant que les seuls qui ne voteront pas pour le maire à la prochaine élection sont les balayeurs qui ne se reposent plus…

Depuis quelques semaines les travaux sur le canal d’évacuation des eaux ont commencé. Un engin de la commune a d’abord curé toute la partie du canal qui sépare le quartier Médina de Sattara pour s’attaquer ensuite sur la partie du canal qui pénètre dans le quartier de Sattara. Une partie où à plusieurs endroits des riverains avaient tout simplement enterré le canal pour éviter les eaux sales et les ordures. A Sattara, la couverture du canal a commencé. Le maire que nous avons rencontré récemment a cependant reconnu que ces travaux sur le canal ont accusé du retard ; c’est pourquoi, pour parer au plus pressé, il a décidé de remblayer tous les axes habituellement transformés en véritables fleuves pour permettre une circulation correcte durant l’hivernage. D’ores et déjà on peut voir les tas de sable disposés sur les axes principaux en attendant que les engins de la commune viennent niveler le tout. Le maire de Rosso tient à ce que les habitants de Sattara n’aient pas à déménager cette année. Il a déjà ficelé en partenariat avec le PAM un programme de distribution de vivres aux nécessiteux durant la période de soudure.

Sur l’avenue principale des poubelles ont été installées notamment devant les commerces pour permettre aux populations de jeter leurs ordures sans salir la voie publique.

L’objectif principal de cette première année rappelle le maire c’est l’assainissement de Sattara d’abord puis de toute la ville. Ensuite il s’attellera à sensibiliser les habitants pour qu’ils s’acquittent spontanément des taxes municipales pour donner à la commune les moyens de sa politique. Le maire s’attaquera ensuite à d’autres chantiers comme la construction d’un nouvel hôpital régional avec la coopération espagnole, le bitumage de routes pour désenclaver les différentes localités de la commune (Breun, Dieuk, Tounguène, Garack, Keur Madiké, Goueïbina, etc.). Il compte également organiser très prochainement un forum international qui se penchera sur la problématique du développement de la ville de Rosso après le pont. Il tient aussi à mettre en place un crédit municipal destiné essentiellement aux femmes et aux jeunes pour les aider à financer des microprojets. Au niveau de Rosso un ambitieux projet de valoriser la rive avec une corniche qui ira de l’Escale à Ndiourbel contribuera à changer radicalement le visage de la ville qui jusque là tourne le dos au fleuve…

Le maire pourra-t-il tenir ses promesses ? Ses ambitions on le voit sont très grandes mais avec son dynamisme et au vu de ses réalisations après seulement six mois d’exercice, on est en droit d’espérer.

Mais comme l’a fait remarquer un observateur, si le programme annoncé par le maire n’était réalisé qu’à 20 ou 30 %, les rossossois s’estimeront heureux après le non bilan de son prédécesseur qui après 21 ans à la tête de la commune (un record !) n’aura laissé que le souvenir de quelques bourdes et la réputation de la ville la plus sale du monde.

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